Skate

Comment sauter des escaliers en ollie en skate

Une fois que le ollie n’a plus de secrets pour vous, vous allez commencer à vous lancer de nouveaux défis : de nouvelles figures et aussi rechercher des spots urbains qui vous permettent d’exprimer votre art. Et il y a de grandes chances que vos spots présentent des marches d’escaliers. Comme tout bon skateur qui se respecte, la première chose que vous allez vouloir faire sera de savoir si, oui ou non, vous serez capable de sauter toutes ces marches.

Techniquement, si vous savez faire un ollie, sauter des marches d’escalier ne demande pas tant de technique que cela. En réalité, ce sera un plus défis face à votre propre peur et à la maîtrise de vos émotions, tout en appréhendant au mieux le risque de chutes qui sera forcément un peu plus conséquent que sur la terre ferme.

Avant de vouloir sauter des escaliers en ollie, revoyez les bases

Il est important de toujours mettre toutes vos chances de votre côté lorsque vous souhaitez repousser vos limites et tenter de nouvelles cascades. Le ollie ne doit plus avoir de secrets pour vous, mais vous devez aussi vous assurer que vous maitrisez votre planche en roulant vite, que vous savez prendre de la vitesse en poussant fort sur votre jambe, que vous maitrisez bien le positionnement de votre planche lorsque vous roulez à une vitesse plus importante.

Car sauter un escalier demande de la vitesse et nous vous expliquerons pourquoi un peu plus loin. Le but est de savoir si oui ou non, vous êtes prêt à sauter ces marches. Si le nombre de marches n’est pas trop élevé pour votre niveau et que, peut-être, il serait plus sage de trouver un spot ou les escaliers sont moins imposants.

skateur qui est en train de faire un ollie au dessus de marches

Bref, savoir évaluer le danger et le comparer à son propre niveau est une étape préalable importante. Dépasser ses limites, c’est bien, mais se casser une jambe n’est pas l’objectif ultime du skateboard.

Commencez toujours sur des petits obstacles. Par exemple, vous pouvez commencer par sauter un trottoir qui équivaut à une marche. Puis répéter cet exercice jusqu’à une maîtrise totale de cet agrès. Puis augmenter progressivement la difficulté en trouvant des spots à 2, puis 3 puis 4 marches.

Ensuite, prenez bien le temps d’inspecter la qualité du sol à la réception, au bas des marches. En effet, un sol lisse est préférable à un sol abrasif, jonché de nids de poules ou de graviers.

Enfin, la qualité de la prise d’élan doit être suffisante. Avoir suffisamment d’espace pour prendre de la vitesse est un aspect important pour avoir un élan suffisant pour sauter l’ensemble des marches, mais aussi, il faudra prévoir un espace avant le saut pour bien positionner ses pieds et préparer son ollie.

Lorsque vous vous lancerez, assurez-vous que personne ne se trouve sur la prise d’élan, la réception et l’escalier.

La préparation physique pour faire un ollie est nécessaire pour tenter de telles cascades, mais la visualisation mentale du saut ou de la figure à réaliser est tout aussi importante pour vous rassurer, préparer votre corps à de possibles aléas désagréables et surtout, toujours rester positif et optimiste. Considérez les escaliers comme un espace normal que vous survolez.

Décomposition des étapes pour sauter des escaliers en ollie

La prise d’élan et la phase d’approche avant le saut

Le premier aspect le plus important dans la phase d’approche est la prise d’élan. Pour sauter en ollie (ou en tout autre type de flips) des marches, la vitesse nécessaire sera forcément proportionnelle au nombre de marches. Par exemple, pour sauter 1 à 3 marches, une vitesse modérée à lente sera largement suffisante pour les sauter. Avec plus de marche, vous aurez besoin de sauter plus loin et la vitesse vous y aidera.

Il va de soi que faire un ollie à faible vitesse pour sauter un petit escalier de quelques marches ne procure pas les mêmes difficultés et décharges émotionnelles que de sauter un escalier de 10 marches et atterrir 3 mètres plus bas. Ne vous laissez pas, non plus, influencer par l’effet de groupe pour effectuer des manœuvres potentiellement dangereuses par rapport à votre niveau.

Le ollie

Pour sauter un escalier, la logique voudrait que le saut devrait partir juste au bord de la première marche. Sauf que votre cerveau a un temps de réponse. Si vous vous lancez et que vous ordonnez à votre corps de lancer tout le mouvement du ollie, Il est certain que votre ollie ne se lancera jamais, ou bien trop tard, au milieu des marches. C’est le temps de réponse, associé à une décharge émotionnelle (adrénaline) qui ralentissent l’influx du cerveau et le temps de réaction.

Le plus simple est d’imposer à votre corps de lancer le mouvement à 15 à 30 cm du bord. En faisant ainsi, votre ollie partira au bon endroit, le plus au bord de l’escalier. Cette distance, ce repère, variera en fonction de la vitesse que vous prenez lors de votre prise d’élan. Plus votre course sera rapide, plus la distance d’enclenchement devra être grande.

Pour ce qui est de l’amplitude du saut, il ne sera pas forcément nécessaire de gagner de la hauteur. Sauter des marches, c’est surtout sauter un certaine distance (en longueur). Donc l’amplitude n’a pas réellement d’importance ici dans un premier temps (sauf plus tard si vous voulez ajouter du “style” à votre saut).

Une fois le pop effectué, vous allez gripper la planche avec le pied avant et regrouper vos 2 genoux. Comparé à un ollie sur du plat, un ollie pour sauter un gap ou sauter des marches vous fera passer plus de temps en l’air. Afin de laisser coller votre planche le plus possible à vos pieds, le temps de groupage de vos pieds devra être plus important.

Astuce : En comparaison avec un ollie sur du plat, qui est assez énergique, un ollie pour sauter un gap ou des escaliers doit être plus lent, comme au ralenti. Il faut chercher à rester bien équilibré en l’air, les épaules bien centrées au-dessus de votre planche.

Il faudra ensuite déployer vos jambes, et votre planche, vers le sol juste avant de rentrer en contact avec le sol.

Bien atterrir lorsqu’on saute des escaliers en skate

Le plus dur lorsqu’on saute un gap ou un escalier, c’est d’apprendre à gérer au mieux la décharge émotionnelle, c’est-à-dire l’adrénaline et la peur de se faire mal. Pourtant, et avec l’habitude, vous allez avoir plus de maîtrise de ce que vous faites et non plus laisser la main à vos réflexes.

Au moment d’atterrir, il faut bien avoir conscience que l’impact sera plus fort qu’un ollie sur du plat. L’idéal est d’arriver à positionner vos pieds au niveau des 4 vis de truck pour éviter de casser votre planche en 2.

L’absorption du choc avec vos jambes est d’autant plus nécessaire que les marches sont nombreuses. Aussi, apprenez aussi vite que possible à absorber les chocs en vous accroupissant, en restant le plus fléchi possible.

Astuce : Contrairement à ce qu’on peut croire, quelle que soit la hauteur de l’escalier à sauter, plus la prise d’élan est rapide, moins l’impact à l’atterrissage sera violent. Cela peut paraître contre-nature, mais c’est simplement de la physique.

Source annexe : https://www.bfmtv.com/societe/lyon-le-saut-incroyable-d-un-australien-au-dessus-des-25-marches-de-la-cite-internationale_AN-202005310072.html

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