Le ollie est le premier trick que l’on apprend en street skate, car c’est la base de toutes les figures. Le ollie est tout simplement le fait de sauter en skate, en gardant les pieds collé à la planche. Cette figure de base sert donc à franchir des obstacles (monter ou descendre un trottoir), lancer des figures de rotation de planche (flip) ou réaliser des glissades (slide).

Une fois que le Ollie sera maîtrisé, cela vous ouvrira la voie vers un tout nouvel horizon et panel de figures encore plus complexes. Nous vous invitons à suivre ce tuto complet afin d’appréhender au mieux cette manœuvre fondamentale du skateboard. Nous vous conseillons d’apprendre à faire le ollie (ou de faire décoller les 4 roues) à l’arrêt pour commencer. Puis une fois bien maîtrisées, il faudra faire de même en roulant.

Le secret pour tous les tricks de skate, et le positionnement du pied arrière sur la planche, avant le trick et pendant le trick, juste avant de le replaquer au sol. Pensez-y, car ce conseil vaut de l’or !

Quelles sont les étapes pour apprendre à faire un bon ollie en skate ?

La préparation et le placement du pied sur la planche pour faire le Ollie

Goofy ou Regular, la préparation et le placement des pieds est identique.

  • Placez votre pied arrière bien à plat sur le bord relevé de votre planche (tail). Idéalement, vos orteils de votre pied arrière ne doivent pas dépasser du tail et être, au mieux, centré sur le tail, juste derrière les vis du truck arrière.
  • Une fois que le pied arrière est positionné, placez votre pied avant entre les 2 trucks, juste en dessous des vis du truck avant.
  • Vos 2 pieds ainsi positionnés, vous devez rester le plus stable possible, sans tourner, les trucks, le plus à plat possible.
skateur qui est en train de faire un ollie

Astuce : vos 2 pieds doivent être en suspension sur les “coussinets” de vos pieds, sur vos phalanges. Le pied arrière doit avoir un angle à 90° par rapport à la planche avec un angle légèrement ouvert pour avoir plus de stabilité. Le pied avant, lui, doit avoir un angle de 45°. Et les 2 doivent être bien centré sur l’axe de la planche. L’extérieur du pied arrière doit un peu déplacer de la planche (1 à 2 cm pas plus) afin d’avoir une impulsion lors du pop, puissante et rapide.

La flexion et le “pop”

  • Une fois vos pieds bien en place, il faudra plier vos genoux pour amorcer une légère flexion afin d’effectuer un saut. Inutile de faire une grosse flexion, imaginez-vous que vous souhaitez simplement sauter comme pour faire de la corde à sauter.
  • Pour effectuer le “pop” c’est-à-dire, claquer le tail arrière de la planche au sol pour lever l’avant de la planche, vous allez chercher à lever votre pied avant et taper fort sur le pied arrière pour que le tail frappe le sol.

Astuce : C’est de loin le mouvement le plus compliqué du Ollie. Car il faut à la fois faire claquer le tail de la planche au sol et sauter avec votre planche. Pour trouver le bon mouvement et le bon timing, il faut imaginer que vous cherchez à sauter une haie, mais de profil, en cherchant à sauter vers le sens de la marche, du bon côté. Cette image est assez proche du mouvement à effectuer.

  • Pendant que vous claquez la planche au sol avec le pied arrière, le pied avant, lui, va chercher à monter le plus haut possible en restant en contact avec le grip de la planche, sur la partie qui se relève, au niveau du nose.
  • Ce mouvement doit être le plus énergique et rapide que possible.

Le “grip” avec le pied avant

Pendant que votre pied arrière claque le tail au sol, le pied avant, lui, doit amener la planche le plus au possible vers le haut. Mieux, vous amènerez la planche vers le haut, plus haut pourra être votre ollie.

  • Le grip du pied avant se fait tout de suite après avoir claqué la planche au sol et que votre pied arrière ait sauté. Une fois le pop fait, votre planche se cabre vers le haut. Votre pied avant doit donc l’amener vers le haut, en pliant les genoux et poussant légèrement le pied avant vers l’avant. C’est le grip de la planche et la semelle de votre chaussure qui fait tout le travail.
  • Il faut bien plier votre pied avant vers l’intérieur pour frotter le grip avec le dessus de vos petits orteils.

Rappelez-vous du saut de haie de profil …

Tout cet enchaînement est difficile à appréhender. C’est totalement normal. Donc, prenez du recul si vous n’y arrivez pas du premier coup, ou même du 50e coups, voire plus encore. 1, 10, 50 fois ou plus, on s’en fiche ! Le but est de répéter, répéter, comprendre et sentir le mouvement, et enfin trouver les solutions pour enfin trouver le bon timing. Cela peut demander de faire ce geste sur plusieurs jours. L’essentiel est de ne rien lâcher et persévérer pour y arriver.

Au début, vous allez sûrement faire un demi ollie, avec une roue arrière qui ne décolle de que 1 petit cm. Dites-vous que c’est déjà ça, demain, vous tenterez 2 cm, … etc. C’est comme ça que fonctionne le skate. Vous allez vous rendre compte, également, que vous aurez tendance à sauter, légèrement devant vous. Cela n’est pas grave du tout et c’est tout à fait normal. Ça n’aura aucun effet négatif sur la qualité de votre saut.

Quoi qu’il arrive, pensez à prendre le temps de soulager et détendre vos articulations et vos muscles. Face à une nouvelle figure, vous allez être crispé tant physiquement que moralement. Aussi, les phases de détente sont essentielles pour appréhender de nouvelles manœuvres. Prenez donc une pause, ou encore mieux, allez rouler un peu, faites des courbes, du tic tac, avant de vous y remettre. Ces poses physiques et mentales participent également à vous habituer à l’ergonomie de votre planche.

Le saut groupé

Les 3 étapes précédentes participent à prendre de l’élan pour sauter le plus haut possible avec sa planche. Maintenant, on va chercher à valoriser tout cet élan pour monter l’arrière de la planche (les roues arrière) à la même hauteur que l’avant (les roues avant), en l’air, et tant que possible, vous, au-dessus !

  • Le premier réflexe de “peur” est d’amorcer le pop et envoyer la planche devant vous, par peur de vous retrouver avec une planche sous vos pieds, en l’air. C’est malheureux à dire, mais hélas pour vous, c’est exactement ça le but de la manœuvre. Donc au moment de gripper le pied avant sur votre planche, cherchez simplement lever votre pied arrière en montant le plus haut possible le genou. L’Idéal est de vous retrouver accroupie, en l’air.
  • Alors que vous remontez votre pied arrière, poussez vers l’avant le grip avec le pied avant pour faire monter les 4 roues de la planche le plus haut possible.
  • Lorsque vous sautez, essayez de lever vos genoux aussi haut que possible. En l’air, le positionnement de vos épaules a un rôle très important. Vous aurez le mauvais réflexe de les positionner vers l’avant alors qu’au contraire, il faut bien laisser les épaules dans l’axe de la planche.

Astuce : Tout au long de votre mouvement de Ollie, votre regard et votre tête doivent viser le milieu de votre planche, sur le grip, pile entre les vis des 2 trucs. Rappelez-vous que vos 2 pieds doivent rester le plus en contact avec le grip de votre planche, même en l’air. Car c’est vous et votre planche qui sautez, et non seulement vous.

Atterrir, plaquer et rouler

Une fois que vous sentez que vous avez atteint la hauteur maximale de votre saut, il est temps pour vous de soigner la réception. Contrairement à ce que l’on peut croire, ce n’est pas saut en lui-même qui détermine quand atterrir et c’est bien vous !

Curieux ? pas tant que ça. Lorsque vous êtes en l’air, les genoux groupés sous vous, et vos pieds caressant le grip de votre planche, vous n’avez plus qu’à détendre vos jambes vers le sol pour replaquer le ollie.

La phase de reprise de contact de vos roues avec le sol peut être importante, surtout lorsqu’on n’a pas l’habitude de sauter avec une planche sous ses pieds. Toute la phase de réception, jusqu’au contact de la planche avec le sol, puis l’absorption du choc, doit, à l’inverse de la première phase d’ascension que nous venons de voir, être la plus lente et la plus molle possible.

Il faut imaginer que vos jambes sont des amortisseurs de voiture, le skate, les roues. Vous vous rappelez peut-être ces publicités de voitures dont la tenue de route semble incroyable avec l’image de l’amortisseur qui absorbe les bosses de la route. Vos jambes doivent ressembler à cela ! Plus votre réception sera molle, amortie et groupée, plus cela sera stable, maîtrisé et qui plus est, stylé.

Il ne vous restera plus qu’à continuer à vous entraîner, à essayer de prendre du plaisir, même si cela peut ne pas être le cas au début. Et ne vous inquiétez pas, si ce n’est pas le cas, l’entraînement et la répétition paient toujours.

Quelques conseils supplémentaires pour vous aider à apprendre plus vite à faire un Ollie

Apprendre à bien découper, comprendre et enchaîner l’ensemble du mouvement du Ollie que nous venons de voir ensemble demande du temps. Le plus simple est de commencer avec une planche immobile et immobilisée au sol pour bien appréhender le mouvement du ollie. Pour cela, mettez-vous sur l’herbe, ou bien sur un tapis posé au sol.

Une fois que vous avez replaquer plusieurs fois votre ollie et surtout que vous sentez que ce mouvement devient presque “automatique”, tenter de reproduire un ollie en roulant. Inutile d’aller vite, le but est juste de reproduire le même mouvement, mais en roulant. Vous allez avoir l’impression que vous ce que vous avez appris jusqu’à là, à l’arrêt, est à refaire de zéro.

En fait, ce n’est pas entièrement faux, entre la pression supplémentaire de devoir gérer le mouvement du ollie, en plus d’être en mouvement, de gérer la direction de la board si peu que vous penchez plus vers l’avant ou l’arrière au moment du positionnement de vos pieds. Bref ! C’est normal.

Pensez bien à placer vos pieds dans l’axe médian de votre planche, apprendrez à rester stable sur vos orteils au moment de prendre votre impulsion.

Comme indiqué plus haut, le fait d’être en mouvement vous demandera d’ajuster encore mieux votre équilibre d’impulsion. Au début, votre planche partira trop vers l’avant ou trop sur les côtés. Pour corriger cela, pensez toujours à faire en sorte que votre centre de gravité doit toujours être au milieu de votre planche, entre les 4 paires de vis des trucks (sur le grip, entre les 2 trucks).

Dernière astuce qui vous aidera également sur tous les sauts, flips, slides et toutes les figures en réalité. Le plus important est toujours le positionnement du pied arrière, aussi bien lors de l’impulsion, mais surtout pour la réception. Vous allez vite vous rendre compte que poser le pied arrière est rassurant. “Tant que je ne pose pas le pied arrière sur la planche, je ne risque pas de tomber”.

Oui, c’est vrai ! Mais tant que ce maudit pied arrière n’est pas posé sur la planche lors d’un saut ou plus communément, une figure, vous replaquerez jamais de tricks. Le pied arrière est votre bouée de sauvetage, ou votre assurance anti-bobo lorsque vous apprenez un trick. Mais c’est aussi votre pire ennemi, car tant que vous ne vous forcez pas à le poser sur le grip de votre planche, vous ne rentrez aucun trick, pendant un saut.

Vous allez vite remarquer que lors d’un ollie, vous allez arriver à faire sauter la planche, mais vous hésiterez à lever le pied arrière pour le poser sur la planche. Hélas, je suis désolé de vous dire ça, mais cela sera votre propre combat avec vous-même. Votre frein sera là, nous vous le disons par avance. C’est pourtant à partir du moment que vous aurez fait sauter ce verrou psychologique que vous arriverez à sauter beaucoup plus haut puis, par la suite, à sauter des obstacles comme des gaps par-dessus les escaliers.

Donc, prêtez une attention particulière pendant le saut et sur toutes les autres figures que vous allez apprendre, à toujours faire en sorte de bien lever le pied arrière et toujours de positionner pendant votre saut ou votre figure, sur la planche.