Skate

Le skateboard est-il réservé qu’aux jeunes ?

L’adolescence est généralement l’âge d’or pour commencer le skateboard. À cet âge, on cherche à se connaitre soi-même et se faire une place dans ce monde de pré-adulte. On cherche donc à rentrer dans un cadre, une norme, et ça passe souvent par le sport, et parfois pas les sports extrêmes. Mais n’allez pas croire que le skate est réservé qu’aux jeunes. Certains adultes, parfois même avec un âge déjà bien avancé, sont attirés par ce loisir.

On peut alors se demander si le skate peut être limité à un certain âge ?

En réalité, l’age n’a rien à voir là-dedans. Le skate peut se pratiquer à n’importe quel âge. Tout dépend surtout de son état de santé actuel dans son corps et dans son esprit. La clef est que quel que soit son âge, il faut :

  • Aller à son rythme
  • Avoir les convictions de ses ambitions

Avec l’age vient la sagesse … et la peur

jeune skateur qui prend de l'élan pour faire une figure, dans un skatepark

En réalité, Pratiquer le skate avec un certain âge ( 20,25, 30, 40 ans, qu’importe tout cela est relatif) sera forcément un frein pour vous, en particulier au niveau des blessures.

Lorsqu’on est ado, les petits bobos guérissent plus vite, la douleur n’est qu’une passade. Mais avec le temps, ces mêmes bobos mettent plus de temps à guérir. On a moins de facilité à accepter la douleur et les lendemains de session peuvent parfois devenir un clavaire pour vos jambes, vos bras ou votre dos. C’est normal et physiologiquement naturel. Hey oui, mon vieux, tout le monde passe par là.

À la douleur, s’ajoute la raison. Et plus ça va aller, plus les 6 marches que vous aviez l’habitude de sauter les yeux fermés deviennent de plus en plus haut. Et la petite voix dans votre tête se fait de plus en plus entendre :

  • “tu imagines si tu te fracasses par terre, si tu loupes ton kickflip par-dessus ces marches ? tu vas encore traiter ta planche de tous les noms en souffrant le martyre par rapport à ta cheville qui aura tourné !!!”

Cette petite voix, c’est ce qu’on appelle la raison. Certains l’appellent la sagesse, d’autre la voix de la peur. Bref, votre cerveau commence à cogiter, surtout ce que vous pouvez faire de dangereux et vous dissuade de faire ce trick. Et voyez en certain, ce n’est que le début et ce n’est pas près de s’arranger. En résumé, vous rentrez dans une spirale de la peur de la chute.

Le problème est que le skateboard, le street plus particulièrement, est basé sur le mental, la confiance en soi et ses capacités. Donc plus vous êtes dans un esprit positif, mieux vous réussissez vos tricks.

Donc oui, l’age peut avoir un impact sur la façon d’aborder le skate, mais non, si on s’y prend bien, il est possible de dompter ses peurs. Donc maintenant, nous allons répondre à la question que tout le monde se pose :

Comment faire pour se conditionner à pratiquer le skate, même avec un âge plus avancé ?

Même si vous avez 40 ans, n’y a pas de limites pour faire du skate. La seule chose qui vous limite est votre capacité physique. Si vous ne pouvez pas marcher, vous pouvez avoir du mal à skater, c’est compréhensible. Cependant, si vous êtes en assez bonne forme pour vous lancer, il existe un style de skateboard pour vous. De nombreux skateurs plus âgés s’intéressent au longboard, qui consiste à rouler avec une très longue et énorme planche.

Lorsque vous commencez à skater après l’adolescence, gardez les points suivants à l’esprit :

  1. Soyez honnête : Assurez-vous que vous êtes capable de skater. Je connais des hommes dans la cinquantaine qui skate, mais qui savent que leur corps peut leur faire savoir ses limites, très rapidement. Assurez-vous que vous pouvez le faire et allez-y doucement. Ne vous poussez pas au-delà de vos capacités !
  2. Allez-y tranquille : le temps ne doit pas être un obstacle pour vous. Vous allez devoir travailler plus dur pour arriver là où un jeunot peut le faire en quelques heures. Contrairement à ce jeune, vous n’avez rien à prouver, à personne, si ce n’est à vous-même. Souriez et prenez simplement du plaisir dans ce que vous êtes en train d’entreprendre.
  3. La guérison aura plus lente : c’est un fait ! les bobos font partie du contrat. Vous le savez ! Donc, prenez votre temps d’apprendre ou de réapprendre. Pas de stress. Il n’y a jamais d’objectif final dans le skateboard. Quel est la différence entre apprendre à faire un kickflip en une semaine ou en un mois. Aux yeux des autres, aucune, surtout lorsque vous saurez le rentrer. Donc inutile de forcer les choses.
  4. Bien se protéger : Un bon moyen d’éviter de se faire mal et de garder confiance en soi est de porter des protections. À défaut de vous éviter d’avoir de belles éraflures, les protections vous aideront essentiellement à vous déverrouiller le cerveau des peurs de la chute. Car un esprit apaisé et confiant apprend toujours plus vite. Et en skate, c’est la même chose.

Conclusion du rédacteur

Je rédige aujourd’hui cet article avec le cœur, car bien que je sois le rédacteur de ce blog, savoir tout sur tout, je suis également un ancien skater. Je dis ancien par défaut parce que je roule toujours. En effet, j’ai pratiqué le street quand j’étais adolescent pendant de nombreuses années puis je suis passé à autre chose. Aujourd’hui, en 2022, j’ai 40 et j’ai toujours une planche de skate chez moi.

Alors bien sûr, ce n’est plus une planche de street, fini pour moi les Heelflip et autre shove-it. Mais j’ai troqué ma planche par un cruiser pour me balader, rouler et aller chercher le pain.

Le plus drôle, c’est qu’un jour, je suis passé devant un skatepark de la commune d’à côté qui avait un bowl. Il y avait quelques minots qui faisaient du street à l’intérieur et qui apprenaient à skater aussi. Eh bien malgré mes 40 ans fraichement acquis, 20 kilos de plus et un ménisque fissuré, j’ai pris un kiff de dévaler des courbes de bowl (chose que je n’avais jamais fait avant, par manque d’infrastructure de ce type).

Rien à faire de mon âge ou de ce que les autres ont pensé. Je me suis juste régalé. J’ai même tenté de replaquer un kickflip en flat juste pour voir si c’était encore possible. Et bien après 2 belles gamelles et 23 essais, ça passe encore toujours … Comme quoi tout est toujours possible … même 22 ans après.

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