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Comment faire pousser un bonsaï chez soi ?

Le bonsaï est un art du jardinage oriental ancien qui consiste à cultiver des arbres en miniature, dont les principaux objectifs sont d’être aussi réalistes et semblables à l’original que possible. De nombreuses personnes pensent que cet art est trop difficile à pratiquer. Mais c’est loin d’être le cas.

Bien sûr, pour obtenir un beau bonsaï, il faut faire quelques efforts et suivre strictement certaines règles, mais il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences horticoles particulières. Vous pouvez toujours acheter un arbre prêt à l’emploi.

Les bonzaïs sont des arbres ou arbustes nains, non pas par leur nature, mais par le simple fait que sa taille est fonction de la longueur de ses racines. Voilà pourquoi il sera important de couper certaines branches pour donner un bel aspect, mais aussi les racines, lors de rempotage pour limiter naturellement la poussée de sève et donc sa taille.

Dans cet article, nous allons tenter de tout vous expliquer de façon concise comment s’occuper d’un bonzaï afin que vous ailliez un premier avis afin de vous lancer dans cette aventure et pratiquer ce type de jardinage tout au long de l’année.

Quelles sont les plantes qui conviennent aux bonsaïs ?

En principe, un bonsaï peut être fabriqué à partir de n’importe quelle espèce d’arbre qui n’est pas naturellement prédisposée à une croissance vigoureuse, mais le fait est que toutes les plantes ne supportent pas une taille aussi fréquente. Avant d’acheter un arbre, vérifiez donc s’il est exigeant et si votre microclimat convient à l’espèce.

Magnifique bonzaï dans une maison

Si vous vous considérez comme un amateur des plantes, nous vous conseillons d’acheter un genévrier de Chine. Cette plante ligneuse de la famille des cyprès s’enracine bien dans notre environnement naturel et réagit bien à la taille. L’espèce suivante, peu exigeante, au feuillage attrayant et à l’écorce uniforme, est le charme commun.

Dans le même esprit, vous avez l’érable japonais, l’aubépine et le pommier d’ornement. Toutefois, certains types d’arbres à grandes feuilles sont à éviter et peuvent s’avérer délicats. Une solution gagnant-gagnant consiste à cultiver des bonsaïs à partir d’espèces d’arbres indigènes qui sont originaires de votre habitat et de votre type de climat.

Comment cultiver des bonsaïs ?

Il existe plusieurs façons de créer une composition de bonsaï. La première consiste à acheter un arbre qui servira de “producteur de bonzaï”. Si vous prenez votre temps et êtes prêt pour un processus tranquille, mais productif, choisissez de jeunes arbres : ils peuvent facilement être utilisés pour créer votre propre style de bonsaï.

Culture de bonsaïs à partir de boutures

Si vous souhaitez faire pousser un chef-d’œuvre floral à partir de boutures, vous devrez vous préparer à un processus long et laborieux. Pour ceux qui ne le savent pas, les boutures ne sont rien d’autre que de petites sections de rameaux coupées de la plante mère. Il est important de savoir de quel arbre donneur proviennent les boutures. Le rameau doit être sain et de préférence annuelle. Les boutures ne doivent pas dépasser dix centimètres de long et ne doivent pas avoir plus de cinq ou huit feuilles.

Les boutures n’ont pas de racines et sont enracinées en les plantant dans le sol. Le meilleur moment pour bouturer les conifères est le milieu du printemps ou le tout début de l’automne. Pour les arbres à feuilles caduques, c’est toujours en juin. Les meilleurs contenants pour la plantation de bonsaïs sont les mini-pots en plastique.

Pour favoriser l’enracinement des boutures, on peut leur administrer une solution supplémentaire de stimulation de la croissance avant de les planter. Tous les stimulants sont à base d’hormones, ce qui garantit un résultat positif. Les arbres à feuilles caduques s’enracinent beaucoup plus rapidement, en quelques semaines seulement. En revanche, les conifères peuvent mettre un an ou plus à s’enraciner.

Prenez donc votre contenant, remplissez-le aux deux tiers de sable et de tourbe mélangés et commencez à planter. La distance entre les boutures doit être égale. Vous pouvez maintenant arroser les jeunes plants et les envelopper dans du film alimentaire. Mettez-les en serre à l’ombre et n’oubliez pas de vérifier chaque jour que le sol est suffisamment humidifié.

L’apparition des premières jeunes feuilles sur la pousse sera le signe que la bouture a commencé à s’enraciner. À ce stade, vous pouvez déjà ouvrir le film alimentaire afin que le futur arbre s’endurcisse lentement et commence à s’habituer à son environnement. Après quelques mois, ces pousses pourront être replantées dans des pots individuels. Le meilleur substrat pour les boutures est un sol meuble avec un peu d’argile.

La première année, la bouture n’a pas besoin d’engrais, car la terre fraîche contient suffisamment de minéraux et d’oligo-éléments. Pour que les pousses puissent survivre au premier hiver, il faut les couvrir. Pour ce faire, prenez des récipients contenant des plants, enfouissez-les légèrement dans le sol et fermez-les avec un couvercle ou un film épais, qui ne laissera pas passer le vent.

Il convient de noter que toutes les espèces d’arbres ne peuvent pas être multipliées par bouturage. C’est le cas notamment du cèdre et du pin. Mais parmi les plus “rapides” en termes de croissance, on trouve les ormes (l’orme nain en particulier), ainsi que le troène, l’érable et l’épine-vinette.

Culture de bonsaïs à partir de graines

Préparez-vous à un processus très long de culture de bonsaïs à partir de graines. Pour former un mini-arbre, vous ne disposez ni de plus ni de moins, mais d’environ 10 à 15 ans. Toutes les plantes en pot que l’on trouve sur les étagères des magasins spécialisés ont à peu près cet âge. Alors pourquoi faut-il autant de temps pour faire pousser une graine ? C’est ce que nous allons découvrir.

Les troncs des pins issus de semis se prêtent très bien à la “torsion”. Le fil peut être retiré de cet arbre trois ans après son installation : le bonsaï a eu le temps de s’habituer à sa nouvelle forme et son écorce ne sera pas endommagée par cette manipulation. À partir de là, le fil peut également être fixé à nouveau si on le souhaite.

Une fois que la plante a atteint l’âge de 45 ans, il ne faut plus toucher aux troncs et aux branches des bonsaïs. En effet, avec le temps, l’écorce commence à durcir et les ” blessures ” causées par le fil de fer ne ” cicatrisent ” tout simplement pas.

Pour en revenir à la question de savoir où se procurer des graines pour la culture de bonsaïs, le plus simple est de les acheter dans un magasin ou chez un pépiniériste. Mais vous pouvez aussi les récolter vous-même lors d’une promenade automnale en forêt ou dans un jardin botanique. Ne passez pas à côté des noisetiers, des genévriers et des prunelliers : les graines de ces espèces d’arbres ont une coquille dure et sont faciles à cultiver.

Pour ce faire, prenez un récipient contenant du sable humide, placez-y les graines et recouvrez-les d’une autre couche de sable. Recouvrez les semis d’un film alimentaire, placez-les dans un endroit à l’abri des courants d’air et de la lumière directe du soleil et laissez le récipient là pour l’hiver. Humidifiez périodiquement le sol à l’aide d’un pulvérisateur et veillez à ce qu’il ne se dessèche pas. Cette technique s’appelle le givrage : les températures hivernales glaciales ont un effet dévastateur sur l’enveloppe de la graine, ce qui provoque des fissures dans l’enveloppe qui permettent ensuite aux plantules de germer au printemps.

En règle générale, toutes les graines ne peuvent pas germer, ce qui est tout à fait normal. Ne jetez pas les graines qui n’ont pas germé, elles seront encore capables de germer la saison suivante. Si les hivers dans votre région de résidence ressemblent plutôt à un automne prolongé, vous pouvez utiliser un congélateur pour les congeler.

Pour les graines à coquille molle, vous pouvez les planter en terre immédiatement après leur récolte. Les graines d’érable sont celles qui germent le plus rapidement. La seule chose à noter est qu’un récipient contenant des semis d’érable devra être pourvu d’une lumière diffuse. Si l’hiver est chaud, les premières pousses apparaîtront avant même le printemps.

Comment prendre soin de son bonzaï ?

Pour que votre bonsaï grandisse et se développe, elle doit être entretenue correctement et régulièrement. Cependant, n’oubliez pas que chaque espèce d’arbre a ses propres exigences.

Où placer son bonzaï ?

Tout d’abord, il faut savoir que certaines espèces de bonsaïs doivent être cultivées à l’extérieur et que d’autres ne peuvent pousser qu’à l’intérieur. Ainsi, les bonsaïs d’extérieur ne peuvent pas être placés à l’intérieur d’une maison et les bonsaïs d’intérieur ne peuvent pas être déplacés à l’extérieur. Veillez à clarifier ce point avant d’acheter afin de ne pas faire souffrir accidentellement la plante.

Les semis subtropicaux se développent mieux dans des endroits bien éclairés et à température élevée. Ne placez ces bonsaïs dans un espace ouvert que si vous vivez sous des latitudes méridionales et que vous êtes sûr qu’il n’y aura pas de vagues de froid soudaines. Mais il vaut mieux ne pas prendre de risque et placer le pot avec l’arbre dans une pièce chauffée. Pour les variétés de bonsaïs d’extérieur, même si vous cultivez une espèce de flore indigène, vous devrez prévoir un abri pour les saisons froides d’une manière ou d’une autre.

Sol et arrosage

La fréquence et la quantité d’arrosage d’un plant sont influencées par toute une série de facteurs. Non seulement la variété de l’arbre, mais aussi la taille du pot dans lequel vous le cultivez et la composition du substrat, ainsi que le type de climat et les conditions environnementales. Dans tous les cas, un excès d’humidité entraîne le développement d’un pourrissement des racines, qui peut entraîner la mort de l’arbre.

Un manque d’humidité n’est pas non plus une bonne chose. En outre, les bonsaïs sont toujours plantés dans de petits pots et se dessèchent donc relativement vite. Veillez quotidiennement à ce que le substrat soit suffisamment et surtout uniformément humide.

La terre des bonsaïs doit être fertile et riche en éléments nutritifs. Les jardiniers recommandent de transplanter les bonsaïs tous les deux ans. En effet, en l’espace de deux ans, le système racinaire de l’arbre peut se développer considérablement et compacter le sol, l’empêchant ainsi d’absorber correctement l’eau indispensable à la plante.

Comment le nourrir ?

La fertilisation est un aspect important de l’entretien des bonsaïs. Bien sûr, le type de substrat joue un rôle important, mais comme les arbres sont toujours cultivés dans des pots avec un espace limité, la fertilisation est essentielle pour une croissance et un développement corrects. Il est préférable d’apporter des nutriments au sol pendant la saison de croissance, lorsque la plante forme son système immunitaire. Néanmoins, vous devez d’abord vous laisser guider par les besoins de votre variété de bonsaï. La forme de l’engrais (sec ou liquide) n’a pas d’importance.

Comment donner une belle forme à son bonzaï ?

L’art du bonsaï consiste non seulement à faire pousser un arbre, mais aussi à le façonner, c’est-à-dire à lui donner la forme et l’aspect que l’on souhaite. Ce processus est à la fois créatif et minutieux. Il a fallu des centaines d’années aux artisans orientaux pour perfectionner les méthodes de façonnage des bonsaïs.

Aujourd’hui, tout le monde peut apprendre à tailler et à façonner des bonsaïs avec du fil de fer. L’essentiel est de prendre son temps, car la miniaturisation des arbres est une activité de loisir qui doit être pratiquée tous les jours.

Taille des bonsaïs

La taille est considérée comme une méthode très importante pour donner aux bonsaïs une forme soignée avec toutes les subtilités et pour conserver l’aspect original de l’arbre dans la nature.

Le printemps et l’été sont considérés comme les meilleures périodes pour la taille des bonsaïs. Préparez-vous donc à avoir besoin d’outils de jardinage spéciaux pour manipuler les branches épaisses. Et mieux encore, n’utilisez pas de sécateur, mais plutôt une cisaille concave, car les coupes qui en résultent sont plus rapides et moins douloureuses pour la plante.

Pour savoir quelles branches couper et lesquelles laisser, il est conseillé de voir l’arbre en vrai et de tenter de reproduire sa forme. Cependant, il y a certaines choses qui indiquent qu’il faut absolument tailler. Voici des exemples :

  • Les branches trop courbées doivent être éliminées
  • Si votre bonsaï a deux branches qui poussent au même niveau, il faut tailler l’une d’entre elles
  • Les branches trop épaisses au sommet de la couronne sont toujours encombrantes et inutiles

Façonner un bonsaï avec du fil de fer

Comme nous l’avons dit plus haut, vous pouvez façonner les bonsaïs à votre guise à l’aide de fil de fer, en pliant et en défaisant délicatement les branches à l’aide d’une bande de métal incarné. L’essentiel est de ne pas en faire trop et de retirer le fil de fer à l’aide d’une pince coupante avant que les branches ne commencent à devenir rugueuses et épaisses.

Il faut laisser le fil en place pendant une période un peu plus courte sur les arbres à écorce lisse que sur les arbres à écorce épaisse. En effet, sur une surface lisse, les marques restent plus profondes et ne sont pas toujours esthétiques. La fixation de fil de fer peut se faire à n’importe quelle saison de l’année.

Vieillissement artificiel des bonsaïs

Le vieillissement artificiel des jeunes arbres est une méthode très populaire pour façonner les bonsaïs. Les arbres miniatures vieillis ont toujours un aspect très inhabituel. Les conifères sont les plus faciles à faire vieillir prématurément, mais les arbres à feuilles caduques peuvent également faire cela, mais plus difficilement.

Pour vieillir une plante, vous aurez donc besoin d’une pince coupante ou d’un couteau bien aiguisé. Utilisez l’outil pour enlever une petite couche d’écorce. Il est peu probable que cette opération soit directe et précise la première fois : essayez d’abord sur des branches (assurez-vous qu’elles ne sont pas sèches).

Veillez à ne pas enlever toute l’écorce. Ne laissez que quelques fines lamelles, car elles sont nécessaires pour permettre à l’humidité et à la matière organique du sol d’atteindre la couronne.

N’enlevez proprement l’écorce que sur les branches qui seront taillées ultérieurement et sur les branches “mortes”. Les troncs de branches mortes peuvent d’ailleurs être transformés à l’aide de graveurs, de cutters et d’autres outils de sculpture sur bois. N’ayez pas peur d’expérimenter et vous réussirez à coup sûr.

Pour en savoir plus sur l’art du bonsaï, vous pouvez visiter ce site : https://www.bonsaiempire.fr/fondamentaux

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