Loisir créatif

Kumihimo : la technique de tissage de bracelets Japonnais

Le kumihimo est un terme étrange et mystérieux, dont peu de gens connaissent la signification. Le tissage est combiné à l’utilisation de dispositifs supplémentaires, généralement des disques, pour créer un câble symétrique et magnifique.

On se souvient avoir fabriqué des porte-clés en bigoudis à l’école, mais cette approche nous permet de produire des chefs-d’œuvre en loisir créatif bien plus recherchés. Sauf que pour le kumihimo, on utilisera de la corde (ou cordelette, soit un fil déjà tressé) au lieu d’un fil ou de bigoudis.

Qu’est-ce que le kumihimo ?

Le kumihimo, comme le mot l’indique, est la technique traditionnelle japonaise de tressage ou de fabrication de fils. L’expression signifie littéralement “fils rassemblés”, ce qui reflète bien ce dont il s’agit. On utilisait autrefois des cordons de soie, mais les cordons de satin sont maintenant plus couramment utilisés.

D’ailleurs, ceux qui font preuve d’une patience à toute épreuve sont capables de produire des chefs-d’œuvre tissés en utilisant de minuscules perles, ce qui donne lieu à des motifs étonnants.

Au départ, la méthode utilisait un métier à tisser spécifique appelé maru dai, qui se traduit par “support rond”. Le takadai, un grand cadre rectangulaire destiné à fabriquer des travaux plats et inclinés, était le deuxième métier. Aujourd’hui, on utilise généralement, pour ce travail, des disques qui tiennent dans la paume de la main et qui sont bien plus pratiques que les outils conventionnels de taille plus importante.

Bracelet Kumihimo  avec des couleurs jaunes, vert et bleu sur une table

L’histoire du kumihimo

Les premiers kumihimo étaient créés entièrement à la main. Les cordons étaient solides, mais les motifs étaient simples. Les supports en bois sont apparus en réponse à la demande croissante des clients et au besoin de tressages complexes. La popularité du kumihimo s’est accrue en raison de sa capacité à produire un travail plus intéressant et recherché en moins de temps.

Ces tressages peu communs ont fini par se retrouver à la taille du kimono dans les vêtements traditionnels. Cependant, les samouraïs en ont été les utilisateurs historiques les plus célèbres. Ces guerriers les utilisaient pour lacer leurs armures ornementales, ainsi que les protections de leur monture, de manière utile et décorative.

Plaques et disques Kumihimo

Les plaques et disques Kumihimo sont les outils les plus souvent utilisés dans cette technique de tressage. Ils sont abordables, prennent peu de place et sont portatifs. Ils sont généralement constitués d’une mousse un peu dure et épaisse. Le disque comporte environ 32 encoches sur son périmètre et un trou au milieu, qui sont tous deux essentiels à sa fonctionnalité.

Toutefois, leur utilisation comporte des restrictions. Vous pouvez utiliser jusqu’à 32 cordes distinctes, alors la technique ancestrale d’origine n’a pas cette restriction, permet toutes les possibilités. En somme, la taille des encoches sur le disque détermine l’épaisseur de votre corde. Les cordes trop fines ne rentreront pas, tandis que les cordes trop épaisses ne rentreront pas.

Vous ne pouvez tisser que des accessoires à section circulaire avec le disque kumihimo. Bien sûr, il existe d’autres plaques de forme différente qui vous permettent de tisser des tresses avec des sections transversales diverses. Vous pouvez tisser des tresses plates, à quatre côtés et même creuses dans le maru dai conventionnel, en plus des tresses rondes classiques.

Cependant, gardez à l’esprit qu’un métier à kumihimo traditionnel peut-être jusqu’à une douzaine de fois plus cher que son cousin en mousse. Par conséquent, on conseille vivement de commencer par des disques et d’investir ensuite sur un support de tissage plus conventionnel au fur et à mesure que votre intérêt sur cette technique de tressage augmente.

Bracelet Kumihimo avec des couleurs jaunes, rouge et bleu sur une table

Que peut-on faire en kumihimo pour débuter ?

Des bracelets en cordes

Le Kumihimo n’est pas une méthode simple, et si vous débutez, il est conseillé de construire des paternes de travail tout prêt à partir d’instructions accessibles sur Internet. Une personne non formée a tendance à se perdre dans le dessin du motif, le schéma de la méthode tressage et le décompte des mailles.

Vous aurez besoin d’un disque ou d’une plaque de kumihimo, de cordons de satin de différentes couleurs, d’une pointe à coller, de colle et d’un fermoir. De petits élastiques seront également utiles, mais ne sont pas nécessaires.

Nouez les fils ensemble et disposez-les sur le disque aux endroits appropriés pour le motif, puis entrelacez-les selon le plan de création que vous avez choisi. En général, vous commencez par des bracelets ou des colliers. Après avoir tissé la longueur de ficelle adéquate, coupez l’excédent et fixez les deux extrémités du bracelet à l’aide d’élastiques.

Il ne restera plus qu’à les coller ensemble et y fixer un fermoir. Il sera plus facile de choisir des fermoirs magnétiques qui ne nécessitent aucune pièce supplémentaire. Cela vous simplifiera la tâche, diminuera la quantité de produits semi-finis nécessaires, sera beaucoup plutôt joli et aisé à porter.

Kumihimo avec perles

Le Kumihimo, qui utilise des petites perles comme les miyuki ou les toho, demande un peu plus d’expérience dans ce loisir créatif. Là encore, nous recommandons de commencer avec des patrons et des instructions toutes faites pour réduire les possibilités d’erreurs, du moins au début. Du fil pour les petites perles, du fil pour le remplissage (2 ou 3 mm), des perles de toutes les couleurs, des embouts et de la colle sont tout ce qu’il faut pour réaliser un bracelet en perles.

Le travail commence par l’enfilage des perles sur le fil, ce qui demande beaucoup de la patience, car cela peut prendre une heure ou plus. Pour éviter que les perles enfilées ne glissent du fil. Pour cela, il faut les figer sur le fil par un nœud. Puis, suit le travail avec le disque kumihimo. Nous mettons le fil le plus épais au centre comme remplissage pour donner la forme du bracelet.

Ensuite, nous enfilons selon les patrons, et enfin, nous collons les fils ensemble et les attachons dans la pointe, exactement comme nous l’avons fait avec le bracelet en cordes. Ce processus prend du temps et requiert un peu plus de dextérité manuelle ainsi que beaucoup de patience.

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