Descriptif des pierres

Émeraude de Colombie : La pierre précieuse des Andes

Les mines colombiennes constituent un bien précieux dont l’État s’enorgueillit, notamment les mines d’Émeraudes. Les régions montagneuses du pays furent, déjà durant la colonisation, la cause de l’expansion de la traite négrière du littoral (zone sucrière) vers les mines aurifères du pays. L’orpaillage a suivi son destin dans les terres du bassin amazonien. Parallèlement, le tumbanga (alliage précolombien fait d’or et de cuivre) faisait déjà fantasmer les conquistadors avides de métal précieux.

Connue aussi pour son café de qualité supérieure, la Colombie est également le 1er producteur mondial d’une pierre précieuse verte nommée en espagnol « Esmeralda » (l’émeraude de Colombie). Raflant plus de 60% des gisements de la planète, les cordillères andines occidentales et orientales à 100 kilomètres à la ronde de Bogota concentrent l’essentiel de la production. Zoom sur un diamant découvert au XVIe siècle par les conquistadors, mais qu’exploitaient déjà les civilisations précolombiennes locales.

Comparaison des mines d’Émeraudes colombiennes avec les autres productions minières dans le monde ?

Parmi les concurrents directs de l’émeraude de Colombie, nous dénombrons trois nations : l’Afghanistan, la Zambie et le Brésil. La qualité légèrement inférieure dans ces deux derniers pays s’explique par la composition granitique de leur sol. Quant à la région du Khurasan, en Asie Centrale, elle possède une tonalité minière quasi similaire.

Les pierres de l’ancienne civilisation Chibchas ont des particularités qui leur sont propres.

Plusieurs émeraudes taillées en vrac

Tout d’abord, la pierre précieuse du Nouveau Monde est beaucoup plus contrastée. Sa couleur particulière ne permet pas de la définir comme un diamant homogène. Là où certaines pierres sont trop foncées ou très claires, l’émeraude de Colombie oscille idéalement entre ces deux teintes, ce qui d’emblée lui confère un caractère particulier.

Sa taille extraordinaire ainsi que sa profonde clarté en font le bijou idyllique, prisé par la bourgeoisie locale, pour confectionner des bagues de mariage de luxe et des pendentifs.

Parmi les pierres somptueuses extraites des mines des départements de Cundinamarca et Boyacá, il y a l’émeraude Emilia. Considérée comme la plus belle, cette gemme se distingue par sa pureté. La très faible présence de pyrites et calcites en font une pierre brillante émerveillant la vue.

Une industrie très lucrative dans un pays aux ressources minières considérables.

Les bérils colombiennes génèrent plus de 75 000 emplois à elles seules dans le pays. Malheureusement, la Colombie, comme beaucoup de pays latino-américains, jouit d’une très mauvaise réputation à cause de la violence chronique.

Cet état de fait est notamment remarqué chez les orpailleurs d’émeraudes colombiens travaillant à plusieurs au cœur des rivières montagneuses. La coutume veut que celui qui trouve une pierre la glisse discrètement dans sa bouche et n’en fasse part à quiconque.

Moins connue sous cet aspect, la « guerre verte » a pourtant sévi jusqu’en 2015 dans le pays. En effet, des groupuscules souhaitant s’accaparer la production minière de l’émeraude de Colombie ont déstabilisé la région pendant des décennies.

Fort heureusement, les autorités étatiques ont mis en place des systèmes de contrôle et de traçabilité du diamant pour protéger ce patrimoine national en concluant la paix.

Ce marché est tellement développé dans les rues de Bogota que beaucoup de commerçants ont dû faire appel à des sociétés de sécurité privée.

Effectivement, une belle pierre peut facilement se vendre autour de 7 000 dollars dans le centre-ville de la capitale.

L’émeraude de Colombie : une géologie favorable à l’essor de pierres précieuses.

La couleur verte unique de l’émeraude de Colombie est due à sa structure cristalline, combinant les éléments chimiques comme le chrome et le vanadium. L’accumulation, avec le temps, d’épaisses couches de sédiments finogranulaires au cœur des roches de la cordillère des Andes ont favorisé la formation de cette pierre précieuse.

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Dans cette région où la tectonique des plaques est particulièrement active, la pierre verte a pu bénéficier, depuis des millions d’années, de fractures et déformations au cœur de la roche, favorisant des dépôts et permettant la propagation de fluides sédimentaires.

Ce sont explicitement ces causes naturelles qui sont à l’origine de la forte concentration de minéraux cristallins.

L’or Muisca : l’autre face cachée de la richesse du pays.

Connue pour être une région où l’orpaillage est de rigueur, l’Amérique du Sud constitue encore un fief mondial pour l’extraction et la production d’or, essentiellement alluvionnaire. Depuis l’exploration du continent, les conquistadors ont fait de ce territoire leur nouvelle ruée vers l’or. Dans le territoire de Nouvelle Grenade, l’émeraude de Colombie ainsi que l’or amérindien ont fait l’objet de contes extraordinaires.

El Dorado : le mythe mondial aurifère par excellence.

Bien qu’hyperbolique, le mythe de l’El Dorado fut tout de même une réalité à petite échelle. Dans l’histoire précolombienne, le peuple Muisca ou Chibchas était connu pour avoir un monopole sur l’émeraude de Colombie et détenir de grandes richesses d’or dont une grande quantité fut retrouvée dans le lac nommé la « laguna de Guatavita » culminant à 3 000 mètres d’altitude.

L’expression « El Dorado » signifiant « le doré » serait un surnom donné aux rois Muiscas qui lors de leur sacre avaient le visage recouvert de paillettes d’or tandis que la foule jetait dans les flots des objets aurifères et des émeraudes en signe de purification.

La légende fut donc bien réelle, car nombre d’objets précieux ont pu être retrouvés et conservés au musée de l’or à Bogota. Parmi ceux-ci figurent le célèbre « radeau d’or » représentant le roi Chibchas et ses serviteurs symbolisant le rituel.

Une explication commerciale à la prolifération d’or en Colombie.

En effet, dans leurs croyances païennes, les Muiscas avaient pour habitude de couler de l’or fondu au cœur de moules représentant de petites statuettes. Celles-ci étaient ensuite jetées dans l’eau avec des pierres précieuses au cours de cérémonies religieuses.

Nous pouvons donc nous apercevoir que l’émeraude de Colombie et l’or sont indissociables dans cette culture.

Cependant, la concentration de mines d’or colombiennes se localisent plus vers la côte pacifique, dans la région d’Antioquia dont la capitale n’est autre que la ville de Medellín. 

Les preuves historiques menées par les archéologues et ethnologues colombiens ont pu mettre en évidence que le peuple Chibchas détenait l’exclusivité de la production de sel dans la région. Grâce à un lac salé, ils produisaient en quantité considérable des pains qu’ils échangeaient contre de l’or à d’autres tribus. 

Dans leur quête du paganisme, l’or leur servait donc à mettre en pratique leurs offices rituels.

En guise de conclusion, nous pouvons dire que, de l’Argentine jusqu’au nord de la Colombie, l’Amérique du sud a toujours été une zone propice à l’orpaillage et à l’extraction d’or et de diamant.

D’autres histoires, telles que la rançon (une maison remplie d’or jusqu’au plafond) de l’ancien conquistador Francisco Pizarro imposé au peuple inca contre la vie sauve de leur empereur Atahualpa au XVIe siècle,  alimentent les pages des livres d’histoire et démontrent les richesses minières dont dispose le continent.

Ressources complémentaires :

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