Imaginez découvrir une gemme aux couleurs chatoyantes, transformant la lumière en un spectacle de nuances arc-en-ciel. Saviez-vous que certaines pierres peuvent valoir plus de 10 000 € par carat, dépassant parfois même les diamants ? Cette rareté et beauté expliquent pourquoi elles fascinent tant les chercheurs de minéraux et de pierres precieuses.
Ces gemmes précieuses, formées à partir de silice amorphe hydratée, possèdent une structure interne unique qui diffracte la lumière, créant une variété de couleurs éblouissantes. Leur prospection attire les passionnés de minéralogie, les mineurs et les géologues.
La prospection de ces pierres est une activité n’est pas facile. Il ne suffit pas de creuser au hasard. Il faut connaître les lieux propices et utiliser les bons outils. Les chercheurs d’opales doivent faire preuve de patience et de persévérance, tout en possédant une connaissance approfondie des formations géologiques pour augmenter leurs chances de les trouver.
Dans cet article, nous vous parlerons du matériel nécessaire pour se lancer dans cette aventure et comment rechercher cette pierre dans les résidus de roches alluvionnaires. Nous verrons aussi si l’on peut en trouver en France, en explorant les gisements potentiels, et nous aborderons le cas particulier des fossiles transformés en pierres précieuses.
Le matériel nécessaire pour prospecter l’opale :
Vous aurez besoin des outils habituels :
- Un couteau de fouille
- Un marteau de géologue
- Une pelle ou pioche
- Une lampe de poche pour mieux apprécier la qualité de la pierre
- Du matériel de protection individuel (casque, gants,…)
Si vous travaillez dans des résidus, vous n’aurez pas besoin d’une pioche ou d’un casque de sécurité.
La majorité des sites dans lesquels vous prospecterez l’opale sont chauds et la déshydratation est un problème grave. Vous aurez également besoin de manger quelque chose, car vous ferez des travaux usant pour l’organisme.
La plupart des exploitations de prospection louent du matériel ou le vendent dans leurs boutiques de souvenirs. Apporter vos propres outils et faites en sorte qu’ils soient de bonne qualité et durable pour ne pas avoir de surprises une fois sur place.
Recherchez dans les résidus de roches alluvionnaires
Les résidus ou placers opalifères alluvionnaires sont les endroits les plus faciles et rentables pour trouver des opales facilement et sans trop d’efforts. Dans les régions contenants des opales, il n’est pas rare de retrouver des tas de gravats contenant un mélange d’argiles, de roches et de terres végétalisés. Déjà bien concassés, il est possible d’y prospecter pour y trouver de la couleur sur certaines roches.
Ces fouilles sont moins coûteuses que d’autres, et avec un peu de chance, vous pouvez toujours déterrer des spécimens remarquables sans devoir louer une concession ou demande une autorisation.
L’exploitation des résidus peut être une solution de facilité. Après tout, vous aurez certainement que des miettes, mais de minuscules modules peuvent être facilement mélangés dans l’argile et être passé à l’as.
Étalez les matériaux à l’aide d’un râteau, en cherchant à détecter toute brillance et couleur. Il est préférable de ne rassembler et inspecter qu’un minimum de matériaux à la fois
Ensuite, utilisez votre marteau de géologue pour briser les plus gros morceaux de pierre ou de terre. Une grande partie de l’opale est négligée, enfermée dans d’énormes blocs, et ceux-ci seront votre meilleure chance. Regardez également les tout petits fragments. Vous pouvez utiliser une lampe UV, utilisé dans une zone très sombre pour vieux apercevoir les couleurs caractéristiques de cette pierre.
Y a-t-il des opales en France ?
On en parle très peu mais en France aussi, il y a des gites opalifères. Hélas leur qualité est vraiment très médiocre et la qualité d’opalescence est souvent insignifiante.
L’opale se trouve notamment en Auvergne en lien avec le volcanisme récent. On trouve la lussatite de Limagne, la forchérite de St-Nectaire (opale jaune à inclusions de réalgar et d’orpiment), la résinite de Gergovie. Il existe aussi une opale rose de Quincy dans le Cher appelée quincyite et dont la couleur est due à des inclusions de sépiolites colorées et de pigments organiques.
En France, un autre type de vidrites, également rose a été découvert près de la carrière de la Marie (près de Quincy sur Cher), ainsi qu’aux environs de Mehun-sur-Yèvre.
L’opale est aussi signalée dans le secteur Blond-Oradour en Haute Vienne, à Quistiav et Guern dans le Morbihan, dans le Cantal et sur le massif du Sancy.
Le cas particulier des fossiles opalisés
Le terme « opale fossile », « opale fossilisée » ou « opale dans une matrice de bois » fait référence au processus par lequel un élément à base de carbone (moulages de branches d’arbre, pommes de pin, écorce, matière animale, etc.) se décompose et le vide est rempli de silice hydratée, ce qui entraîne une reproduction de la structure originale du bois.
La vallée Virgin dans le comté de Humboldt, au Nevada, qui a été formée à partir de bois pétrifié vieux de 14 millions d’années provenant du stade Luisien, est une source notable d’opale fossilisée (roches miocènes trouvées dans la région de la côte Pacifique de l’Amérique du Nord).
Les opales se forment toujours lorsque la silice et l’eau sont en contact. Si la solution de silice remplit un espace vide laissé par une coquille, un os, suite à sa décomposition, elle peut durcir pour former un moulage opalisé de l’animal. La plupart des fossiles de coquille opalisée sont des fossiles de moulage. La forme extérieure est magnifiquement préservée, mais l’opale à l’intérieur ne conserve aucune structure interne de la créature.
Mais il peut arriver que l’inverse se produise, aussi. Si la matière organique enfouie ne se décompose pas et qu’une solution de silice y pénètre, la silice durcit et forme une réplique opalisée de la structure interne de l’objet. Cela se produit parfois avec du bois ou des os.